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Chômeur : comment se mettre à son compte ?
Chômeur : comment se mettre à son compte ?
Création d'entreprise

Chômeur:
comment se mettre à son compte ?

Mis à jour le 05/12/2025

Le chômage, bien qu'éprouvant, peut se transformer en opportunité de réinvention professionnelle.

 

De nombreux chômeurs choisissent cette période pour concrétiser un projet entrepreneurial longtemps reporté, développer une compétence en activité indépendante, ou créer leur propre emploi.

 

La France propose d'ailleurs un arsenal de dispositifs spécifiquement conçus pour faciliter cette transition du statut de demandeur d'emploi vers celui d'entrepreneur.

 

Entre maintien partiel des allocations chômage, aide financière au démarrage, accompagnement personnalisé, et exonérations de charges, les conditions n'ont jamais été aussi favorables pour franchir le pas.

 

Cet article vous guide pas à pas dans cette aventure entrepreneuriale, en détaillant les aides disponibles, les démarches à accomplir, et les précautions à prendre pour maximiser vos chances de réussite.

 

Les aides de pôle emploi pour les créateurs d'entreprise

 

Pôle Emploi déploie plusieurs dispositifs majeurs pour soutenir les demandeurs d'emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise.

Ces aides constituent un filet de sécurité appréciable pendant la phase délicate de lancement.

 

L'ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d'Entreprise) représente le dispositif phare.

Cette aide consiste en une exonération partielle des cotisations sociales pendant la première année d'activité. Concrètement, vous bénéficiez d'une réduction de vos charges sociales qui peut atteindre plusieurs milliers d'euros la première année.

 

Pour les auto-entrepreneurs, les taux de cotisations sont divisés par deux durant les trois premiers trimestres d'activité.

 

Cette aide s'obtient automatiquement lors de la création de votre entreprise si vous êtes demandeur d'emploi indemnisé, bénéficiaire du RSA, ou jeune de moins de 26 ans. Depuis 2020, l'ACRE est redevenue sélective après avoir été généralisée quelques années, ce qui en renforce la valeur pour les bénéficiaires éligibles.

 

L'ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d'Entreprise) permet de recevoir une partie de vos allocations chômage sous forme de capital.

 

Au lieu de percevoir mensuellement votre allocation, vous recevez 60% du montant restant dû en deux versements : 45% au démarrage de l'activité, puis 15% six mois plus tard si vous exercez toujours votre activité.

 

Cette injection de trésorerie facilite les premiers investissements : achat de matériel, constitution du stock initial, financement des premières campagnes marketing, couverture des charges fixes pendant les premiers mois.

 

Par exemple, si vous aviez droit à 15 000 euros d'allocations restantes, vous recevrez 9 000 euros répartis en deux fois.

 

Cette option nécessite une demande explicite auprès de Pôle Emploi et exclut le cumul avec le maintien des allocations mensuelles.

 

Le maintien des allocations chômage constitue l'alternative à l'ARCE. Vous continuez de percevoir vos allocations mensuelles tout en développant votre activité.

 

Le montant versé est recalculé chaque mois en fonction de votre rémunération d'entrepreneur. Si vous ne vous versez pas de salaire au démarrage, ce qui est fréquent, vous conservez l'intégralité de vos allocations.

 

Dès que vous commencez à vous rémunérer, Pôle Emploi déduit un pourcentage de cette rémunération de votre allocation mensuelle selon une formule de calcul précise.

 

Cette solution sécurise financièrement la phase de lancement et s'avère particulièrement pertinente si votre activité démarre lentement.

Vous continuez de bénéficier de l'assurance chômage jusqu'à épuisement de vos droits ou jusqu'à ce que votre activité génère des revenus suffisants.

 

L'accompagnement renforcé par Pôle Emploi complète ces aides financières.

 

Vous pouvez bénéficier d'un conseiller dédié qui vous aide à affiner votre projet, à construire votre business plan, et à identifier les formations nécessaires.

Des ateliers collectifs sur la création d'entreprise sont régulièrement organisés, couvrant les aspects juridiques, fiscaux, commerciaux, et financiers de l'entrepreneuriat.

 

Choisir entre ARCE et maintien des allocations : la décision stratégique

 

Cette alternative constitue l'un des choix les plus structurants pour votre lancement. Chaque option présente des avantages selon votre profil et votre projet.

 

L'ARCE convient particulièrement aux projets nécessitant un investissement initial conséquent.

Si vous devez acheter du matériel professionnel, constituer un stock, louer un local, ou financer une campagne de communication d'envergure, disposer rapidement d'un capital substantiel facilite grandement le démarrage.

 

Cette option s'avère également pertinente si vous êtes confiant dans la rentabilité rapide de votre activité et que vous n'avez pas besoin de la sécurité d'un revenu mensuel garanti.

Enfin, l'ARCE simplifie votre gestion administrative en supprimant les déclarations mensuelles à Pôle Emploi concernant votre rémunération.

 

Le maintien des allocations séduit davantage les entrepreneurs dont l'activité génère des revenus progressivement.

 

Si vous lancez une activité de conseil, de formation, ou de services dont le développement commercial prend plusieurs mois, conserver un revenu mensuel stable sécurise votre situation personnelle.

 

Cette option est aussi recommandée si vous avez peu de charges fixes et que vous pouvez démarrer avec un investissement minimal.

 

Le maintien partiel fonctionne particulièrement bien pour les auto-entrepreneurs dont les charges sont proportionnelles au chiffre d'affaires.

 

Les critères de décision incluent votre situation personnelle (charges familiales, prêt immobilier, épargne disponible), la nature de votre projet (investissement initial requis, délai avant les premiers revenus), votre appétence au risque, et la durée de vos droits restants.

 

Si vous n'avez plus que six mois de droits, l'ARCE concentre le versement immédiatement.

Si vous disposez de deux ans de droits, le maintien partiel étale la sécurité sur une période plus longue.

 

L'impossibilité de revenir en arrière impose de réfléchir soigneusement.

 

Une fois que vous avez opté pour l'ARCE et touché le premier versement, vous ne pouvez plus basculer vers le maintien des allocations mensuelles. Prenez le temps de simuler les deux scénarios avec votre conseiller Pôle Emploi avant de vous décider.

 

Les autres aides et financements disponibles

 

Au-delà des dispositifs de Pôle Emploi, d'autres sources de financement et d'accompagnement méritent votre attention.

 

Le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d'Entreprise) a été remplacé par des dispositifs régionaux depuis 2017, mais certaines régions proposent encore des parcours d'accompagnement similaires.

 

Ces programmes offrent un suivi personnalisé pendant les premières années, avec un référent qui vous aide à structurer votre projet, à construire votre prévisionnel financier, et à surmonter les difficultés.

Cet accompagnement peut aussi faciliter l'accès à un prêt à taux zéro complémentaire.

 

Les prêts d'honneur constituent une excellente source de financement non dilutive. Des réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre accordent des prêts personnels sans intérêt ni garantie, généralement entre 3 000 et 50 000 euros selon votre projet.

 

Ces prêts, octroyés à titre personnel, renforcent vos fonds propres et servent d'effet de levier pour obtenir des prêts bancaires complémentaires. Les banques apprécient que votre projet ait été validé par ces réseaux d'entrepreneurs expérimentés.

 

Au-delà de l'argent, vous bénéficiez d'un parrainage par un entrepreneur chevronné qui vous conseille bénévolement.

 

Bpifrance propose divers dispositifs selon votre profil et votre projet : prêts d'amorçage pour les projets innovants, garanties bancaires qui facilitent l'obtention de prêts, bourses French Tech pour les start-ups technologiques.

 

Ces aides nécessitent souvent de monter des dossiers détaillés mais peuvent débloquer des montants significatifs.

 

Les aides régionales et départementales varient considérablement selon les territoires. Certaines régions offrent des subventions à la création d'entreprise, des exonérations de cotisations complémentaires, ou des aides spécifiques pour certains secteurs prioritaires.

 

Consultez le site de votre région et prenez rendez-vous avec la chambre de commerce pour identifier toutes les aides locales disponibles.

 

Le RSA et la prime d'activité peuvent se cumuler avec les revenus d'auto-entrepreneur si vos revenus restent modestes au démarrage.

Ces aides sociales assurent un revenu minimum pendant que vous développez votre activité.

 

Les couveuses et coopératives d'activité permettent de tester votre projet en situation réelle avant de créer officiellement votre entreprise.

 

Vous exercez votre activité sous le statut d'entrepreneur salarié, ce qui vous permet de facturer des clients tout en restant dans un cadre sécurisé avec accompagnement.

 

Cumuler chômage et revenus d'activité : le calcul

 

Comprendre le mécanisme de calcul du cumul vous aide à anticiper vos revenus mensuels réels.

 

La formule de calcul du maintien partiel repose sur le principe suivant : Pôle Emploi calcule le nombre de jours indemnisables dans le mois en déduisant de 30 jours un certain nombre de jours en fonction de votre rémunération.

 

Plus précisément, la formule convertit votre rémunération mensuelle en nombre de jours non indemnisables en divisant cette rémunération par votre salaire journalier de référence.

 

Un exemple concret éclaire ce mécanisme. Supposons que votre allocation journalière soit de 50 euros, soit 1 500 euros pour un mois complet.

 

Si vous vous versez 600 euros de rémunération dans le mois, Pôle Emploi calcule : 600 / 50 = 12 jours non indemnisables.

 

Vous percevrez donc l'allocation pour 18 jours, soit 18 x 50 = 900 euros. Votre revenu total du mois sera de 600 + 900 = 1 500 euros.

 

L'actualisation mensuelle exige de déclarer chaque mois le nombre d'heures travaillées et la rémunération perçue.

Pour les auto-entrepreneurs, la déclaration se base sur le chiffre d'affaires après abattement forfaitaire. Ces déclarations conditionnent le calcul de votre allocation du mois suivant.

 

L'épuisement progressif des droits se produit au même rythme que si vous ne travailliez pas, car chaque jour indemnisé consomme un jour de droit.

 

Si vous aviez 500 jours de droits et que vous êtes indemnisé 20 jours par mois, vos droits dureront 25 mois.

 

Les erreurs à éviter absolument

 

Certaines erreurs fréquentes compromettent le succès du projet ou créent des problèmes avec Pôle Emploi.

 

Se lancer sans préparation suffisante mène souvent à l'échec. Prenez le temps d'étudier votre marché, de valider l'existence de clients potentiels, de tester votre offre, et de construire un prévisionnel financier réaliste.

Les mois d'indemnisation chômage sont précieux pour préparer solidement votre lancement plutôt que de précipiter une création improvisée.

 

Négliger l'étude de marché constitue une erreur fatale. Votre idée vous passionne, mais existe-t-il vraiment des clients prêts à payer pour votre produit ou service ?

Interrogez votre entourage, contactez des clients potentiels, analysez la concurrence, identifiez votre avantage différenciant.

 

Sous-estimer les besoins financiers crée rapidement des tensions de trésorerie.

Listez exhaustivement tous les investissements nécessaires et les charges fixes des premiers mois. Ajoutez une marge de sécurité de 30% car les imprévus sont la règle, pas l'exception.

 

Oublier de déclarer ses revenus à Pôle Emploi expose à des sanctions.

Chaque mois, actualisez votre situation en déclarant fidèlement vos revenus d'activité. Les contrôles sont systématiques et les indus réclamés avec pénalités.

 

Choisir le mauvais statut par défaut sans réfléchir aux implications peut coûter cher.

La micro-entreprise est souvent le meilleur choix au départ, mais pas systématiquement. Faites-vous conseiller par un expert-comptable ou un avocat pour une heure de consultation qui évitera des erreurs stratégiques.

 

Ne pas se former sur les bases de la gestion d'entreprise handicape lourdement.

Pôle Emploi finance de nombreuses formations pour les créateurs d'entreprise. Profitez de ces opportunités pour acquérir les fondamentaux en comptabilité, fiscalité, marketing, et stratégie commerciale.

 

Négliger son réseau professionnel ralentit le développement commercial.

Vos premiers clients viendront probablement de votre réseau existant. Activez LinkedIn, participez à des événements professionnels, rejoignez des associations d'entrepreneurs, sollicitez votre ancien réseau professionnel.

 

Isoler et tout vouloir faire seul épuise et démotive. L'entrepreneuriat peut être solitaire.

Rejoignez des espaces de coworking, intégrez des réseaux d'entrepreneurs, trouvez un mentor, participez à des groupes de codéveloppement.

Ces interactions apportent soutien moral, conseils pratiques, et opportunités commerciales.

 

Chômeur : comment se mettre à son compte ?

 

 

Auteur des articles Nathan ROTHMAN

Nathan ROTHMAN

CEO/ DIRECTEUR GÉNÉRAL

Passionné par l’entreprenariat, j’ai accompagné de nombreux entrepreneurs dans le parcours de création d’entreprise pendant plus de 10 ans. J’ai monté de nombreuses startups à succès et souhaite me concentrer dans le développement et l’expérience utilisateur au sein des Tricolores.

Les Tricolores est une société numéro 1 de la domiciliation à Paris et dans toute la France ainsi que les formalités juridiques.

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